Un grand Résistant Pierre QUERE à PLOUHINEC

Ouest-France / Bretagne / Douarnenez / Plouhinec / Archives du vendredi 26-07-2013

Une place au nom du grand résistant Pierre Quéré - Plouhinec

vendredi 26 juillet 2013

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De nombreuses associations patriotiques, personnalités de la résistance, dont Georges Le Bail,seront présents lors de la commémoration.

Demain, la place Pierre-Quéré sera inaugurée à Poulgoazec. Elle jouxte le lycée des métiers Jean-Moulin. Une plaque au nom de Pierre Quéré sera apposée, en hommage à cette figure de la résistance du renseignement, dont le dossier militaire porte la mention « Résistant authentique ». Pierre Quéré, né le 10 septembre 1920 à Plouhinec, est décédé en 2004. Officier de la légion d'honneur, il est titulaire de la Croix de guerre avec palme, médaillé de la résistance et diplômé de reconnaissance des services rendus aux armées alliées.

Agent KRP10 à 20 ans

Pierre Quéré, recruté par Mme Le Bail, à Plozévet, devient, à 20 ans, l'agent KRP 10, son pseudonyme du réseau anglais Georges France 31, rattaché à l'Intelligence Service. Chargé de la collecte de renseignements relatifs aux implantations allemandes, de Douarnenez à Penmarc'h, il sera aidé dans sa tâche par des informateurs locaux.

La police allemande traquait impitoyablement les réseaux. C'est ainsi que Mme Le Bail, qui transmettait les renseignements sur Paris, est arrêtée en septembre 1942 et déportée. Pierre Quéré, sous le nom de Darry, poursuit son combat souterrain, au réseau Turma. Les renseignements sont transmis à Quimper, chez Henri Le Guennec, par Pierre ou Georges Le Bail, qui ont pris le relais de leur mère. Henri Le Guennec sera arrêté en janvier 1944, Georges Le Bail en février, puis déporté.

Structurer la résistance

À la fin de l'année 1942, le mur de l'Atlantique sort de terre et les bunkers s'érigent autour de chaque anse du littoral de l'Ouest-Cornouaille. Pierre Quéré recueille de nombreuses informations, confidences d'ouvriers français et de la Todt (groupe de génie civil et militaire allemand) comme le grand plan des défenses de l'estuaire du Goyen, dessiné en août 1943 et repris par les alliés en Angleterre.

Il a participé à l'évacuation d'aviateurs américains, évite de justesse la capture et se cache chez la famille Pensec, à Audierne.

Jusqu'à la Libération, son activité de renseignement se poursuit au profit, cette fois, de l'organisation de la résistance de l'armée du secteur de Douarnenez, avant qu'il ne participe intensivement au recrutement et à la structuration de la résistance dans le Cap-Sizun. Elle a compté jusqu'à neuf compagnies FFI/FTP en juin 1944. Sous-lieutenant de l'active, il a poursuivit son combat à Lorient, jusqu'en mai 1945.

Samedi 27 juillet, commémoration à 11 h.